Rencontre avec Vanessa Springora

Patronyme

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La fiction permet à certaines personnes de vivre

« Les noms de famille ne nous sont pas propres, au contraire : ils circulent, se transforment, se transmettent, s’inventent parfois. Ils sont aussi rarement sans tâches ou sans secrets »

C’est le constat auquel parvient Vanessa Springora dans son deuxième roman, Patronyme. Tout commence alors qu’elle est attendue sur le plateau de La Grande Librairie pour parler de son livre, Le Consentement : la police l’appelle pour venir reconnaître le corps sans vie de son père qu’elle n’a pas revu depuis dix ans. La découverte dans l’appartement paternel d’une photo de son grand-père tchèque portant les insignes nazis marque le début d’une enquête qui amène l’écrivaine à retracer son histoire. Ce voyage en Europe de l’Est, entre récit et analyse, lui permet de côtoyer tour à tour la pensée de Kafka, Gombrowicz, Zweig ou Kundera. Face aux mensonges de ses aïeuls, Springora oppose la fiction qui, selon elle, « permet à certaines personnes de vivre ».

« Ces fictions ont permis à certaines personnes de vivre. Elles ont permis à mon grand-père de donner naissance à ses deux fils. Je ne serai pas là sans ces fictions-là. »

À propos de l’auteure

Éditrice pour les éditions Julliard pendant plus de 10 ans, Vanessa Springora passe à l’écriture en 2020 avec son ouvrage Le Consentement. Son récit de l’emprise exercée sur elle par l’écrivain Gabriel Matzneff lui vaut le prix littéraire Jean-Jacques-Rousseau de l’autobiographie. En 2025, son nouvel ouvrage, Patronyme, lui permet de poursuivre son introspection en s’intéressant à son histoire familiale.

Une vente de livres et une séance de dédicaces sont prévues à l’issue de la rencontre, en partenariat avec la librairie aixoise Lagon Noir.