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14 mars
Les Français sont un peuple qui écrit. Selon une enquête datant de 2019 de Mediapost Publicité, huit Français sur dix aiment écrire, et plus de la moitié ont ou ont eu l’ambition de publier un ouvrage. Ce phénomène concerne toutes les classes sociales et, contrairement à ce qu’on pourrait croire, ne faiblit pas auprès des jeunes générations. Cependant, il a évolué au fil du temps : des lettres postales et des journaux intimes, nous sommes passé à l’ère des smartphones et des réseaux sociaux. L’écriture en elle-même n’a jamais été autant menacée que par la dégradation de l’enseignement scolaire, le déclin de l’utilisation du stylo, la radicalisation des points de vue ou la logorrhée des chaines d’informations en continu.
En puisant des exemples dans sa série des Paroles de, Jean-Pierre Guéno analyse l’évolution des rapports des Français à l’écriture depuis 1914, la virtualisation de cette écriture et l’émergence du registre de l’intime. Au terme de cette analyse, il soutient que l’écriture est l’antidote vital pour enrayer la précarisation des liens sociaux et du vivre ensemble.
Jean-Pierre Guéno est écrivain, historien, journaliste et directeur d’éditions. Ancien directeur de la Culture des Musées des Lettres et Manuscrits de Paris et de Bruxelles, ancien directeur des éditions de Radio France, il est l’auteur d’une centaine d’ouvrages, parmi lesquels la collection des Paroles de, publiée chez Flammarion. L’un d’eux, Paroles de poilus, a trouvé dans ses différentes éditions plus de trois millions de lecteurs.
Une vente de livres et une séance de dédicaces sont prévues à l’issue de la rencontre, en partenariat avec la librairie aixoise Lagon Noir.
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