Revivez la rencontre avec…Vanessa Springora

Le 16 octobre 2020, nous avons eu le plaisir d’accueillir, à la Villa Acantha, Vanessa Springora, qui ouvrait le nouveau cycle de rencontres littéraires : les “Rencontres avec” .
Pour ceux qui n’ont pas pu assiter à cette rencontre, la retransmission du live est disponible sur notre page Facebook et sur notre chaîne YouTube.

« …Prendre le chasseur à son propre piège, l’enfermer dans un livre » 

En janvier 2020, la parution aux éditions Grasset du Consentement provoquait une déflagration dans le milieu littéraire.
L’ouvrage relate la relation d’emprise subie par son auteure, Vanessa Springora, auprès de l’écrivain Gabriel Matzneff lorsqu’elle avait 14 ans et lui 50.

Par sa lucidité, ce texte fulgurant questionne les dérives d’une époque et la complaisance d’un milieu aveuglé par le talent et la célébrité.
Au-delà de son propre récit, c’est une parole hautement politique que porte notre invitée. Une parole exigeante et complexe, libératrice et nécessaire.

 

Vanessa Springora
photo springora ©JF PAGA

En partenariat avec

librairie le blason

Rencontres d’auteurs de novembre et décembre

Pour cette fin d’année, nous avons eu le plaisir de recevoir trois grands auteurs à la villa Acantha.

Cynthia Fleury – Jeudi 18 novembre 2021

Guérir du ressentiment

Certains livres connaissent un écho profond au moment de leur parution, parce qu’ils répondent à une expérience intime de leurs lecteurs. C’est le cas de Ci-gît l’amer. Guérir du ressentiment. Dans cet essai au croisement de la psychanalyse et de la philosophie politique, Cynthia Fleury alerte sur la rumination et ces postures victimaires qui nous empoissonnent individuellement et collectivement. Chacun connaît ce chemin vers la rancœur, cette perte de discernement et cette rage de l’impuissance. Mais comment faire lorsque toute la société s’y abyme et -ce faisant – s’abîme ?
 
« Le ressentiment est en marche, nous prévient l’auteur, bien ancré dans les cœurs et les discours, prêt à la revendication ». Il se développe telle une hydre à mille têtes enveloppant progressivement ses victimes. Il menace le fonctionnement même de nos démocraties. Alors, que faire ? comment, préserver en nous ces réserves de générosité, d’admiration et d’étonnement qui rendent l’individu civilisé ? comment, en somme, retrouver la capacité d’agir et de créer ? C’est à ces enjeux pressants que nous dédierons cette rencontre.
 
Cynthia Fleury est philosophe et psychanalyste. Elle est notamment l’auteur des Pathologies de la démocratie (Fayard, 2005), de La Fin du courage : la reconquête d’une vertu démocratique (Fayard, 2010) et de Le soin est un humanisme (Gallimard, 2019). Ci-gît l’amer est son dernier ouvrage.

 

Jean Birnbaum – Vendredi 26 Novembre 2021

Le courage de la nuance

« Nous étouffons parmi des gens qui pensent avoir absolument raison», disait Albert Camus, et nous sommes nombreux à ressentir la même chose aujourd’hui, tant l’air devient proprement irrespirable. Les réseaux sociaux sont un théâtre d’ombres où le débat est souvent remplacé par l’invective : chacun, craignant d’y rencontrer un contradicteur, préfère traquer cent ennemis. Au-delà même de Twitter ou de Facebook, le champ intellectuel et politique se confond avec un champ de bataille où tous les coups sont permis. Partout de féroces prêcheurs préfèrent attiser les haines plutôt qu’éclairer les esprits.
 
Avec ce livre, Jean Birnbaum veut apporter du réconfort à toutes les femmes, tous les hommes qui refusent la «brutalisation» de notre débat public et qui veulent préserver l’espace d’une discussion aussi franche qu’argumentée. Pour cela, il relit les textes de quelques intellectuels et écrivains qui ne se sont jamais contentés d’opposer l’idéologie à l’idéologie, les slogans aux slogans. Renouer avec Albert Camus, George Orwell, Hannah Arendt, Raymond Aron, Georges Bernanos, Germaine Tillion ou encore Roland Barthes, ce n’est pas seulement trouver refuge auprès de figures aimées, qui permettent de tenir bon, de se tenir bien. C’est surtout retrouver l’espoir et la capacité de proclamer ceci : dans le brouhaha des évidences, il n’y a pas plus radical que la nuance.
 
Jean Birnbaum dirige Le Monde des livres. Il est l’auteur de plusieurs essais, et notamment d’Un silence religieux. La gauche face au djihadisme (2016, prix Aujourd’hui) et La Religion des faibles. Ce que le djihadisme dit de nous (2018, prix Montaigne).

 

Dante Alighieri – Jeudi 9 décembre 2021

La Divine Comédie

En septembre dernier, nous commémorions les sept cents ans de la mort de Dante. Depuis que nous arpentons son œuvre, il ne semble pas que notre fascination doive décroître. Témoignage irremplaçable de la culture médiévale, éblouissante synthèse de l’histoire de la pensée occidentale où Antiquité gréco-latine, christianisme et théologie des Pères de l’Église se côtoient, galerie de personnages inoubliables convoquant à la fois le mythe et l’histoire, poème écrit dans une langue à la beauté inépuisable, la Divine Comédie, composée entre 1303 et 1321 par le florentin Dante Alighieri, est un chef-d’œuvre incomparable, l’un des plus beaux de la littérature mondiale.
 
C’est le fruit d’une extraordinaire vision, celle d’une épopée spirituelle où l’amour et la poésie s’affirment comme d’indéfectibles guides. Une aventure qui plonge d’abord Dante dans l’abîme de souffrances de l’Enfer, qui l’amène ensuite à gravir les flancs de la montagne du Purgatoire, pour le conduire enfin au Ciel, dans la clarté imprenable du Paradis. Une traversée de l’au-delà qui aura vu les morts, damnés et bienheureux, prendre tour à tour la parole afin de nous révéler le sens de l’histoire, de la justice, de l’amour et de la félicité humaine.
 
Relisons la Divine Comédie, prêtons l’oreille à sa magnifique poésie, en nous laissant guider par sa dernière traductrice, Danièle Robert, et la comédienne Maud Narboni.
 
Danièle Robert est écrivaine, critique et traductrice des œuvres poétiques complètes de Paul Auster, Catulle, Ovide, Guido Cavalcanti. Elle présente aux éditions Actes Sud une édition critique bilingue de la Divine Comédie : Enfer (2016), Purgatoire (2018), Paradis (2020) dans une traduction entièrement novatrice.
 
Maud Narboni a longtemps travaillé en troupe avec Catherine Marnas, la compagnie Humbert, Danièle Israël, Cyril Desclés… et, plus récemment, avec Frédéric Constant, Alexandra Tobelaim, Vincent Franchi, la compagnie de danse-théâtre Le Sixièmétage, Renaud Marie Leblanc et le festival des Journées de l’éloquence. Elle a participé à l’écriture, à la dramaturgie et à la mise en scène de plusieurs spectacles, ainsi qu’à des fictions sonores pour la radio.

Les scènes de théâtre 2021 avec la compagnie Haut les crânes !

Dans le cadre des Journées de l’éloquence, l’Atelier de la langue française propose chaque année à une compagnie de théâtre de créer cinq spectacles en lien avec le thème du festival. Cette année, en septembre, dans  le cloître de l’établissement scolaire Sainte-Catherine-de-Sienne, la compagnie Haut les crânes interrogera le pouvoir !

A quoi obéit-on ? Comment ? Pourquoi ? Qu’il se déploie sur tout un royaume ou se niche dans le creux d’une relation intime, qu’il soit symbolique ou physique, légitime ou injuste, le pouvoir est partout autour de nous.
Les cinq spectacles à venir constituent cinq univers, cinq axes de travail, avec cinq metteurs en scène différents. Ils se déroulent autour d’un mystérieux rituel, qui promet de réserver bien des surprises au public. A vous de le découvrir !

La compagnie Haut les crânes et la mise en scène du pouvoir

« Le pouvoir n’est pas une chose, c’est une relation. Dans ces conditions, personne ne détient absolument le pouvoir et personne n’en est entièrement privé. C’est ainsi que nous en sommes arrivés à l’évidence que ce thème prendrait tout son sens si nous l’interrogions de façon horizontale, à plusieurs. Cinq scènes, cinq axes de travail, cinq metteurs en scène. Dans ce dispositif, les rôles tournent. La, ou le, metteur en scène devient comédien et réciproquement. Qui dirige qui ? Comment le pouvoir rendu glissant peut-il changer de mains à tout moment ? Comment l’utiliser ? À nous de remettre le pouvoir à l’endroit où il mérite d’être ! »

La compagnie Haut les crânes affiche la couleur : garder la tête haute, jouer pour nourrir la pensée et l’imaginaire. Sa conviction est la suivante : la culture et l’éducation sont des nécessités premières de l’humanité et doivent être accessibles à tous. C’est aussi un jeu de mots avec l’« olécrâne », cet os du coude indispensable pour tendre la main à l’autre.

journées de l'éloquence 2021

 

Les cinq metteurs en scène 2021 :

  • Franck Libert
  • Wilma Levy
  • Alice Mora
  • Sandra Trambouze
  • Jean-Marc Fillet

 

 

AU PROGRAMME
Toutes les représentations sont gratuites sans réservation dans la limite de la jauge en vigueur au moment des représentations.


Théâtre et Journées européennes du patrimoine

C’est avec plaisir et reconnaissance que nous vous communiquons le compte rendu du week-end du 18 et 19 septembre. En effet, pour la dernière ligne droite de la 7è édition des Journées de l’éloquence, l’Atelier de la langue française a proposé un festival réinventé, avec des scènes de théâtre inédites. Une programmation dynamique qui fait de ce festival un moment unique et singulier sur la scène culturelle régionale !

De plus, c’est avec joie que nous avons ouvert les portes de la Villa Acantha dans le cadre des Journées Européennes du patrimoine.

Les Journées de l’éloquence interrogent le pouvoir

Résistance, dissidence, rébellion… Certes, notre époque n’a pas le monopole de la contestation. L’histoire fut féconde en révoltes et en révolutions. Néanmoins, on peut affirmer sans exagération que le pouvoir est devenu pour nous une véritable obsession. 

Ici et là, il n’est plus question que d’oppression, de domination, d’émancipation. Le pouvoir serait partout, diffus, dissimulé, invisible. 

Avec une programmation adaptée aux contraintes de la crise sanitaire, la 7è édition des Journées de l’éloquence se confrontera à cette notion essentielle, aussi fuyante que redoutable, aussi fascinante que mortelle

Septembre 2021 : Théâtre

Dans le cadre des Journées de l’éloquence, l’Atelier de la langue française propose chaque année à une compagnie de théâtre de créer cinq spectacles en lien avec le thème du festival. 

Cette année, la Compagnie Haut les crânes interrogera le pouvoir ! A quoi obéit-on ? Comment ? Pourquoi ? Qu’il se déploie sur tout un royaume ou se niche dans le creux d’une relation intime, qu’il soit symbolique ou physique, légitime ou injuste, le pouvoir est partout autour de nous. Les cinq spectacles à venir proposent cinq réponses originales à toutes ces questions, cinq axes de travail, avec cinq metteurs en scène différents. 

La Compagnie Haut les crânes affiche la couleur : garder la tête haute, jouer pour nourrir la pensée et l’imaginaire. Sa conviction est la suivante : la culture et l’éducation sont des nécessités premières de l’humanité et doivent être accessibles à tous.

Pour permettre au spectateur d’appréhender la notion de pouvoir, l’équipe a imaginé un dispositif dans lequel les rôles de chacun peuvent « tourner ». Le metteur en scène d’une représentation devient alors assistant ou comédien dans une autre. Le pouvoir passe de main en main au fur et à mesure des représentations.

Programmation Théâtrale

Ce sont donc cinq représentations théâtrales qui on pu avoir lieu dans la cour du magnifique ensemble scolaire Sainte-Catherine de-Sienne. 

En lien avec le thème de cette année, «Le pouvoir», chaque représentation a pu apporter sa propre vision sur ces textes de qualité : 

Trois discours, de Blaise Pascal & Etienne de la Boétie

Chapitres de la chute, saga des Lehman Brothers, de Stefano Massini 

Mademoiselle Julie, de August Strindberg 

Un pour la route, de Harold Pinter

Thyeste, de Sénèque

Nous avons eu la chance de recevoir plus de 430 spectateurs pour ces cinq pièces; nous les remercions tous. Les représentations sont disponibles en captation sur notre chaîne Youtube : Atelier de la langue française.

 

Alice Thalamy dans Mademoiselle Julie, Mise en scène de Franck Lilbert ©Atelier de la langue française

Journées européennes du patrimoine

Le même week-end et dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, la villa Acantha ouvre ses portes. Située en plein cœur du centre-ville d’Aix-en-Provence et récemment restaurée, la Villa Acantha est une maison de maître édifiée par Joseph Sec au XVIIIe siècle. 

Autrefois résidence et atelier du peintre Louis Gautier, elle abrite aujourd’hui le siège de l’association l’Atelier de la langue française, créateur d’événements éducatifs et culturels qui célèbrent la langue française et l’éloquence pour tous les publics.

Ce nouveau lieu culturel de 50 places accueille des événements littéraires et des activités inédites autour de l’éloquence, de la lecture, de l’écriture, du théâtre et de la francophonie. La plupart des événements proposés par l’Atelier de la langue française sont gratuits et ouverts à tous. Elle a été visitée par plus de 1140 personnesen un week-end !

 

Villa Acantha ©Ludovic Beyan

Vacances apprenantes 2021 & Ateliers d’éloquence

La maîtrise de la langue française, comme vecteur de réussite pour tous !

Nous sommes fiers de participer au dispositif Ecole Ouverte – Vacances Apprenantes et d’accompagner les élèves du Lycée Victor Hugo de Marseille pour des ateliers d’éloquence et d’écriture pendant les prochaines vacances scolaires de février 2021.

Ces dispositifs permettent d’accueillir dans les écoles ou les établissements des jeunes qui ne quittent pas leur lieu de résidence pour leur proposer un programme équilibré associant renforcement scolaire et activités sportives et culturelles au sens large.

Le projet « Les Vacances Apprenantes » a été lancé par le Ministère de l’Education Nationale et de la Jeunesse, et des Sports. www.education.gouv.fr/les-vacances-apprenantes-303834

vacances apprenantes ateliers éloquence

En partenariat avec

lycee victor hugo

Villa Acantha un nouveau lieu culturel à Aix-en-Provence

Récemment installés dans ce magnifique écrin, l’Atelier de la langue française souhaite en faire un lieu dédié à la culture et à l’apprentissage, un lieu d’accueil et de transmission, mais aussi d’expérimentation, de dialogue et de rencontres ouvert à tous.
Une nouvelles salle de spectacle de 50 places accueillera des  événements littéraires et culturels et des activités inédites autour de l’éloquence, de la lecture, de l’écriture, du théâtre et de la francophonie.

La plupart des événements proposés par l’Atelier de la langue française sont gratuits !