Nous avons tous partagé un moment fort lors du concours national d’éloquence 2021
Ce fut un véritable plaisir de vous retrouver avec un si magnifique plateau !
Notre souhait est d’œuvrer inlassablement auprès de tous les publics à la célébration de la langue française comme héritage commun, de promouvoir auprès du plus grand nombre l’usage d’une langue vivante, vivace, qui appartient à chacun. Ce concours se veut ainsi un lieu d’accueil et de transmission, mais aussi d’expérimentation, de dialogue et de rencontre pour tous les passionnés qui œuvrent en faveur de la langue française. Facteurs d’émancipation et d’insertion social, l’éloquence est donc un véritable outil de rayonnement.
Nous tenons à remercier notre présentateur Bill François et nos jurés : Maïtena Biraben, Jérémie Assous, Fabrice Eboué et Alain Sachs.
Ensuite, félicitations àEliott Nouaille, qui a conquis le public présent dans les Jardins du Pavillon Vendôme mais aussi en ligne, grâce à son énergie, sa réflexion et son humour. Ilremportele prix du publicde cette 7è édition !
De plus, nous faisons un tonnerre d’applaudissementpourAbdellatif Lahlou, qui a su nous émouvoir et nous emporter par sa personnalité ! Il remporte le prix du Jury !
Et enfin un grand bravo à tous les autres participants : Mélissa Aabaid, Stanislas de Clermont Tonnerre, Mathilde Clozier, Alexis Heuls, Foucauld Monteux, et Luther Saraga-Morais, qui nous ont offert une si belle soirée.
Dans le cadre des Journées de l’éloquence, L’Atelier de la langue française propose à une compagnie de monter cinq scènes de théâtre en lien avec le thème du festival.
Ces cinq scènes constituent une déclinaison du thème, centrée autour de l’oralité des textes et de l’éloquence, à destination du grand public.
L’appel à candidatures pour la prochaine édition du festival est ouvert jusqu’au 30 septembre 2020.
Vous êtes intéressé(e) par le projet, retrouvez toutes les modalités dans le PDF à télécharger.
“L’éloquence, est le premier lien entre les hommes”
Simone de Beauvoir
L’éloquence, ça s’apprend !
L’Atelier de la langue française a organisé lors des vacances de la Toussaint deux sessions pour préparer les collégiens à passer leurs oraux du brevet.
Durant celles-ci, nous avons abordé les fondamentaux de la rhétorique de façon vivante et pratique. Les élèves ont pu découvrir les vertus de l’argumentation, d’un discours solidement construit, et les mérites d’une voix posée et d’une gestuelle maîtrisée.
Grâce à de nombreux exercices et une grande interactivité, nous avons pu aborder toutes les notions et les astuces pour aider les collégiens à réussir leurs examens.
Ils ont appris l’importance des qualités oratoires, la nécessité de cultiver la clarté de l’expression et de la pensée, et ce, quelle que soit la situation. Autant d’atouts qui leur seront indispensables pour leurs examens, mais aussi pour mieux argumenter, débattre et convaincre !
Mardi 2 novembre 2021 de 14h à 17h: Apprentissage des codes de l’art oratoire – Travail sur le silence, le regard et la gestuelle – Exercices pratiques – Corrections constructives par les autres participants >>Pour développer laverbalisation de ses émotions et confronter sa perception avec celle des autres.
Mercredi 3 novembre 2021 de 14h à 17h: Travail sur l’argumentation et la réfutation – Élaboration d’une stratégie argumentative – Exercices pratiques au format des oraux >>Pour développer ses aptitudes à la réflexioncritique et défendre son point de vue en argumentant.
« La parole est le premier lien entre les hommes. » – Simone de Beauvoir –
Convaincu que l’art de s’exprimer publiquement est essentiel à l’épanouissement scolaire, professionnel et à l’exercice de la citoyenneté, l’Atelier de la langue française intervient depuis plusieurs années dans l’académie d’Aix-Marseille, dans des établissements scolaires situés ou non en quartiers prioritaires.
L’éloquence, ça s’apprend ! Et comme vous êtes chaque année de plus en plus nombreux à vouloir mieux maîtriser l’art oratoire, pour préparer vos examens ou vos entretiens, pour apprendre à mieux dialoguer, argumenter, débattre et convaincre, pour développer votre confiance en vous ou simplement pour le plaisir, nous avons décidé d’ouvrir nos formations à tous les publics à partir de 2020, avec la création d’une École de l’éloquence !
Cinq textes mis en scène par Etienne Michel, notre invité 2020 dans le cadre de notre dispositif Circuit de mise en scène seront présentés du 18 au 20 septembre 2020 :
Le dispositif Circuit de mise en scènea été crée pour ouvrir le festival à des propositions artistiques diversifiées, afin de mettre en avant des metteurs en scène aux univers esthétiques contrastés et de proposer à nos publics des événements toujours inédits qui valorisent la création contemporaine.
« J’ai toujours été fasciné par l’imagerie catholique et par la symbolique. Les péchés capitaux sont pour moi le parfait prétexte pour s’interroger sur l’évolution de la violence dans le temps. C’est pourquoi les textes que j’ai choisi de mettre en scène durant le festival des Journées de l’éloquence vont du Moyen Âge au XXe siècle. Plutôt que d’envisager le péché de façon isolée, j’ai souhaité travailler sur le mythe de la Chute et de la Rédemption et sur les figures qui synthétisent le péché, comme le Diable ou la sorcière. Pourquoi et comment les péchés capitaux ont-ils perduré dans notre conscience collective jusqu’à aujourd’hui ? Que disent-ils de nous ? J’ai articulé les scènes comme le voyage de Dante et Virgile à travers l’Enfer, une œuvre grandiose, pour ne pas dire “capitale”. Les sept péchés capitaux sont autant d’occasions de faire face à nos pulsions, de réveiller notre désobéissance, notre goût de la provocation, mais aussi notre désir d’élévation. Derrière chaque péché se cache l’éternel combat humain entre le désir et le devoir. »
Étienne Michel, metteur en scène invité 2020
Étienne Michel Formé au théâtre des Ateliers à Aix-en-Provence en 2010 et au conservatoire du Grand Avignon en 2013, Étienne Michel monte la compagnie Hesperos, destinée à jouer ses créations. Depuis 2015, Étienne Michel crée une suite de monologues portant sur les grandes figures féminines contemporaines telles que Jackie Kennedy, Marilyn Monroe ou encore Patti Smith. En 2016, sa création Kali-Blake reçoit le prix de la mise en scène au festival « Les Floréales théâtrales » à Paris. Il crée Tonnerre en 2017 pour le théâtre de Ménilmontant (Paris).
L’ex-ministre de la Culture rejoint le Conseil d’administration de l’Atelier de la langue française !
AncienneMinistre de la Culture et forte de son expérience à la direction des éditions Actes Sud, Françoise Nyssen mettra son vaste réseau et son expertise inestimable au service de nos actions. Son engagement permettra à l’Atelier de rayonnerà l’échelle nationale, renforçant ainsi notre mission de valorisation de la langue française sur tout le territoire.
À l’occasion de son entrée au sein du conseil, Françoise Nyssen a accepté de répondre à nos questions :
Pourquoi avoir choisi de rejoindre l’Atelier de la langue française ?
“Et comment est-ce qu’on pourrait refuser une telle invitation ? La langue française, c’est notre lien, c’est ce qui permet de transmettre et de partager les idées, de diffuser la beauté et dîner, partager de l’émotion.
Tous les termes sont beaux dans l’intitulé « Atelier de la langue française » : « Langue française », c’est une évidence. « Atelier », c’est magnifique.
Redonnons du sens à la notion d’« atelier », et ce dans tous les domaines !
J’ai la chance de faire un métier d’artisanat : l’édition. Une maison d’édition est un atelier. C’est l’endroit où on travaille, où on élabore, on expérimente, on construit des produits uniques sur le temps long. Le terme même « Atelier de la langue française » n’est pas un terme qui affirme une chose avec certitude, mais une notion qui ouvre à ce qu’on ne connaît pas, qui implique le possible, et ça me plaît.
D’ailleurs, nous avons développé une collection de livres parascolaires dénommée « les Ateliers d’ACTES SUD ». C’est un terme qui nous est cher. J’ai toujours aimé les ateliers.”
En quoi la maîtrise de la langue française est-elle l’enjeu de notre temps ?
“Dans un temps où on a beaucoup de difficulté à s’entendre, du fait de clivage entre les gens, les communautés, les pays… Avoir une langue commune, partageable et entendable est plus important que jamais. Si on ne se comprend pas, on va vers tous les désastres. Il est important de maîtriser pour cela une langue en partage.
La notion de « maîtrise » est une notion d’engagement dans ce que l’on fait. Ce n’est pas quelque chose de léger. Ça l’est bien sûr dans la capacité et le bonheur de l’entendre. Mais la pratiquer, cela demande une véritable prise en main, un respect et donc une « maîtrise » qui redonnera confiance, et ce, dès le plus jeune âge. On ne peut maîtriser quelque chose qu’en le pratiquant. C’est d’ailleurs, me semble-t-il, l’esprit de ce qui est fait à l’Atelier de la langue française.”
Que représente l’éloquence à vos yeux ?
“Pour avoir été confrontée à l’exercice de la représentation nationale à l’Assemblée nationale, des points de presse permanents quand on est ministre, etc. L’éloquence est indispensable. Moi, je n’ai, à priori, aucune maîtrise d’éloquence. Au départ, je suis issue d’une formation de chercheur en biologie moléculaire, donc je suis plutôt quelqu’un du domaine scientifique.
J’ai dû prendre des cours, je me suis fait aider, car je me suis rapidement rendu compte que si nous n’avons pas cette capacité d’éloquence comme ont souvent les gens de robe, alors nous ne sommes pas entendus. On n’imprime pas comme on dit en politique. C’est très important.
Pour s’exprimer avec éloquence, il s’agit aussi d’être clair dans le déroulé de sa pensée et développer sa capacité à une juste controverse. À l’heure des réseaux sociaux où on assène des propos définitifs, on devrait retrouver cette compétence.
C’est aussi nécessaire pour lutter contre les assignations à résidence qui s’accentuent à l’heure actuelle en permettant plus de mixité sociale. Rappelons-nous l’enseignement du formidable film de Stéphane de Freitas “À voix haute”, un formidable témoignage de l’importance de ces exercices d’éloquence. J’avais accueilli sous la coupole quand j’étais ministre la finale d’Eloquentia. Voir ces jeunes venant de la périphérie s’exprimer avec ferveur et éloquence était un moment inoubliable sous les ors de la République.”
Officiellement lancée le 29 janvier 2021, la sixième édition du Championnat national des Joutes Verbales Francophones (JVF) s’est tenue cette année sous le label InPaCTS (Initiative pour Partage Culturel et la Transformation Sociale). Placée sous le thème : « Pour ma commune durable, j’impacte », les JVF-InPaCTS 2021 ont connu leurs apothéoses le samedi, 17 avril 2021 à l’Institut Français du Togo.
JVF – InPaCTS est une plateforme citoyenne de renforcement du développement local à travers l’initiation des jeunes des communes du Grand Lomé et de celles éloignées de l’offre culturelle nationale togolaise à la pratique des joutes oratoires et du débat citoyen structuré et à des émulations d’idées sur des projets concrets de transformation sociale et de développement des collectivités territoriales.
L’ambition de la 6e édition sous le sceau InPaCTS a été de renforcer les compétences des jeunes, en les amenant à prendre des responsabilités, à s’engager pour l’égalité, la solidarité, la liberté et la créativité.
Ca été aussi une occasion de mettre à l’honneur les talents des jeunes des différentes communes du Togo et de valoriser des idées innovantes et créatives relatives au développement durable des collectivités locales du pays.
Le projet a connu la participation des jeunes de 18 à 26 ans issus de douze collectivités territoriales du Togo dont les sept communes de la Préfecture du Golfe, la Commune d’Agoè-Nyivé 1 ainsi que les communes de Zio 1, Ogou 1, Tchaoudjo 1 et Kozah 1.
Pour chaque commune participante et ce à l’issus des castings de présélection organisés dans chaque commune, quatre (04) jeunes ont été choisis pour en être les ambassadeurs.
A l’issue des phases éliminatoires tenues à l’Institut Français du Togo, les deux meilleurs candidats de chaque commune ont été placé en stage de deux semaines au sein de leurs mairies respectives afin de découvrir les réalités de leur commune, ses atouts et opportunités mais aussi ses problèmes et les difficultés auxquelles fait face la population et d’identifier, sur la base des informations recueillies, les idées de projet pouvant au mieux impacter la commune.
Les épreuves de demi-finale ont consisté pour chaque candidat de faire en cinq minutes de speech structuré le rapport des deux semaines de stages au sein de leur mairie face à un jury en faisant ressortir une innovante idée de projet. Se basant sur la pertinence de l’idée de projet de chaque candidat, la bonne connaissance de la commune, l’éloquence et le charisme de chaque candidat, le jury a sélectionné le meilleur candidat par commune pour la grande finale.
Le samedi 17 avril 2021, sur la grande scène Jimmy Hope de l’Institut Français du Togo, les douze (12) candidats finalistes, représentant les douze (12) communes participantes à la sixième édition des Joutes Verbales Francophones, ont eu la lourde tâche de pitcher leurs projets au nom de leurs communes respectives. C’est Mlle Hilary AMOUZOUGAN de la Commune Golfe 7 qui a été être sacrée lauréate de cette prestigieuse compétition d’éloquence et de débat structuré au Togo. Grace à son titre, elle participe au Train des Mémoires organisé par l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie et met en œuvre son projet « InPaCTS » pour une commune durable au sein de sa collectivité locale.
Parce que le plaisir de la langue française ne vaut que s’il peut être partagé par tous, nous avons lancé en 2018, les Itinérances, afin de déployer gratuitement la programmation du festival des Journées de l’éloquence au plus près de tous les publics, y compris des petites et moyennes communes.
Cette année les trois représentations des Bonnes, de Jean Genet devaient avoir lieu en ouverture du festival des Journées de l’éloquence et devaient circuler sur le territoire du pays d’Aix, à la rencontre de ses habitants, sur les places et dans les rues, en partenariat avec les services culturels des communes associées, mais le festival a dû être annulé…
Vous pouvez retrouver ces représentations le 7 octobre 2020 à Rousset et Venelles :
CETTE REPRÉSENTATION EST ANNULÉE – Les Bonnes, de Jean Genet – Mercredi 7 octobre 2020 à 11 h à Rousset Médiathèque René Char Place Pierre Long – 13790 Rousset Pour en savoir plus, cliquez ici
REPRÉSENTATION MAINTENUELes Bonnes, de Jean Genet – Mercredi 7 octobre 2020 à 17 h à Venelles Médiathèque municipale Impasse de la Campanella Villa du Mail – 13770 Venelles Pour en savoir plus, cliquez ici
Mise en scène : Etienne Delfini Michel Assistante à la mise en scène : Maëlle Charpin Distribution : Cora Badey et Florine Mullard Régie : Nicolas Rochette
Le terme « francophonie » est apparu vers la fin du XIXe siècle, sous la plume du géographe français Onésime Reclus, pour décrire l’ensemble des personnes et des pays utilisant le français. Il acquiert son sens commun lorsque, quelques décennies plus tard, des francophones prennent conscience de l’existence d’un espace linguistique partagé, propice aux échanges et à l’enrichissement mutuel. Des hommes et femmes de lettres seront à l’origine de ce mouvement. Quoi de plus naturel pour une entreprise d’abord adossée à l’usage de la langue.
Premiers pas
Des écrivains initient le processus, dès 1926, en créant l’Association des écrivains de langue française (ADELF) ; suivent les journalistes, regroupés en 1950 au sein de l’Union internationale des journalistes et de la presse de langue française – aujourd’hui Union de la Presse francophone ; en 1955, une communauté des radios publiques francophones est lancée avec Radio France, la Radio suisse romande, Radio Canada et la Radio belge francophone. Cette communauté propose aujourd’hui, avec une audience sans cesse accrue, des émissions communes diffusées simultanément sur les ondes des radios membres, contribuant ainsi au renforcement du mouvement francophone à travers le monde.
En 1960, la première institution intergouvernementale francophone voit le jour avec la CONFERENCE DES MINISTRES DE L’EDUCATION (CONFEMEN) qui regroupait au départ 15 pays. Elle se réunit tous les deux ans pour tracer les orientations en matière d’éducation et de formation au service du développement. Les universitaires s’en mêlent à leur tour en créant, une année plus tard, l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française, qui deviendra, en 1999, l’AGENCE UNIVERSITAIRE DE LA FRANCOPHONIE (AUF), l’un des opérateurs spécialisés de la Francophonie.
Le mouvement s’élargit aux parlementaires qui lancent leur association internationale en 1967, devenue l’ASSEMBLEE PARLEMENTAIRE DE LA FRANCOPHONIE (APF) en 1997, qui représente, selon la Charte de la Francophonie, l’Assemblée consultative du dispositif institutionnel francophone. La CONFERENCE DES MINISTRES DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS (CONFEJES), créée en 1969, est, avec la CONFEMEN, la deuxième conférence ministérielle permanente de la Francophonie.
En 1979, à l’initiative de Jacques Chirac, maire de Paris, les maires des capitales et métropoles partiellement ou entièrement francophones créent leur réseau : l’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES MAIRES FRANCOPHONES (AIMF) deviendra, en 1995, un opérateur de la Francophonie.
En 1984, la chaîne de télévision francophone TV5 naît de l’alliance de cinq chaînes de télévision publiques. La chaîne, dénommée TV5MONDE depuis 2001 est reçue dans plus de 300 millions de foyers de par le monde, elle constitue le principal vecteur de la Francophonie : la langue française, dans la diversité de ses expressions et des cultures qu’elle porte.
L’avènement de la coopération francophone
“Dans les décombres du colonialisme, nous avons trouvé cet outil merveilleux, la langue française“, aimait à répéter le poète Léopold Sédar Senghor, ancien président du Sénégal.
Une formule qui reflète la philosophie des pères fondateurs de la Francophonie institutionnelle – Senghor et ses homologues tunisien, Habib Bourguiba et nigérien, Hamani Diori, ainsi que le Prince Norodom Sihanouk du Cambodge – et qui consiste à mettre à profit le français au service de la solidarité, du développement et du rapprochement des peuples par le dialogue des civilisations.
C’est là tout l’objet de la signature à Niamey, le 20 mars 1970, par les représentants de 21 Etats et gouvernements, de la CONVENTION PORTANT CREATION DE L’AGENCE DE COOPERATION CULTURELLE ET TECHNIQUE (ACCT) : une organisation intergouvernementale fondée autour du partage d’une langue commune, le français, chargée de promouvoir et de diffuser les cultures de ses membres et d’intensifier la coopération culturelle et technique entre eux. Le projet francophone a sans cesse évolué depuis la création de l’ACCT devenue, en 1998, l’Agence intergouvernementale de la Francophonie et, en 2005, l’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE (OIF).
Une nouvelle dimension politique
Le Sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, communément appelé “SOMMET DE LA FRANCOPHONIE“, se réunit pour la première fois en 1986 à Versailles (France), à l’invitation du Président de la République française François Mitterrand. 42 Etats et gouvernements y participent et retiennent quatre domaines essentiels de coopération multilatérale : le développement, les industries de la culture et de la communication, les industries de la langue ainsi que le développement technologique couplé à la recherche et à l’information scientifique.
Depuis 1986, 17 Sommets de la Francophonie se sont réunis. Ces concertations politiques au plus haut niveau ont progressivement renforcé la place de la Francophonie sur la scène internationale, tout en élargissant ses champs d’action et en améliorant ses structures et modes de fonctionnement.
Pour être plus conforme à la dimension politique qu’elle a acquise, la Francophonie est dotée sur décision du Sommet de Cotonou (1995, Bénin) d’un poste de Secrétaire général, clé de voûte du système institutionnel francophone. Le premier Secrétaire général est élu au Sommet de Hanoï (Vietnam) en 1997, en la personne de Boutros Boutros-Ghali, ancien Secrétaire général des Nations unies – il occupera ce poste jusqu’en 2002. Au cours de ce même Sommet, la Charte de la Francophonie, principal texte de référence, est adoptée.
Abdou Diouf, ancien Président du Sénégal, est élu Secrétaire général de la Francophonie au Sommet de Beyrouth en 2002. Il impulse une nouvelle dynamique à l’Organisation dans ses deux volets : les actions politiques et la coopération pour le développement. Une nouvelle Charte de la Francophonie adoptée par la Conférence ministérielle à Antananarivo (Madagascar) en 2005, rationalise les structures de la Francophonie et ses modes de fonctionnement et consacre l’appellation d’Organisation internationale de la Francophonie. En 2014 au Sommet de Dakar, Michaëlle Jean lui succède. En 2018, à l’issue du Sommet d’Erevan, l’actuelle Secrétaire générale,Louise Mushikiwabo, prend la tête de la Francophonie.
En 2000 au Mali, la « Déclaration de Bamako », premier texte normatif de la Francophonie en matière de pratiques de la démocratie, des droits et des libertés, est adoptée. La Francophonie se dote ainsi de pouvoirs contraignants face à ses membres qui ne respectent pas les valeurs démocratiques communes.
Au plus près des populations
Avec les premiers Jeux de la Francophonie en 1989, la Francophonie institutionnelle prend une dimension populaire et se met à l’écoute de la jeunesse : le Maroc accueille 1700 jeunes de 31 pays francophones autour de concours culturels et sportifs. Depuis, les Jeux se tiennent tous les quatre ans : France (1994), Madagascar (1997), Canada-Québec (2001), Niger (2005), Liban (2009), France (2013), Cote d’Ivoire (2017).
Une Conférence francophone des organisations internationales non gouvernementales tenue en 1993 avec la participation d’OING accréditées auprès des instances de la Francophonie associe la société civile au processus d’élaboration, de réalisation et d’évaluation de la coopération multilatérale francophone. En 2019, 127 organisations internationales non gouvernementales et autres organisations de la société civile, intervenant dans les divers champs d’activité de la Francophonie, sont accréditées.
En réunissant en 2000 la première Conférence des femmes francophones, à Luxembourg, la Francophonie s’engage pour promouvoir l’égalité femmes-hommesauprès de ses membres et dans ses programmes.
Des défis à relever
Un long chemin a été parcouru depuis les premières réunions d’écrivains francophones, à l’aube du siècle dernier, jusqu’à la diffusion de leurs ouvrages, aux quatre coins du monde, dans les bibliothèques installées par l’OIF ; grâce à la bonne volonté de toutes celles et ceux qui ont fait et continuent de faire vivre la langue française et de défendre les valeurs la Francophonie.
Pour autant, de nouveaux défis attendent l’Organisation et ses Etats et gouvernements dans les 50 années à venir. En 2070, selon les estimations, on pourrait compter entre 500 et 800 millions de francophones, dont une majorité de jeunes vivants en Afrique. C’est à la fois un grand espoir et un immense défi pour l’ensemble du mouvement francophone : un espoir car l’avenir de la langue française ne s’est jamais présenté sous de meilleurs auspices ; un défi, car il faut offrir des perspectives à cette jeunesse.
Cette priorité figure bien sûr à l’agenda de la Secrétaire générale, aux côtés d’autres sujets primordiaux tels que l’éducation des filles ou le numérique. Un autre chantier de taille, qui sous-tend les précédents, est celui du repositionnement de l’Organisation, pour une plus grande pertinence de son action.
Transmettre le plaisir de la langue française et de la littérature
Parce que nous souhaitons transmettre le plaisir des mots et des livres aux plus jeunes, nous avons crée en 2019, les Journées du livre, des animations itinérantes créatives et très ludiques autour de la langue française et de la littérature, en partenariat avec un auteur jeunesse.
Cette rencontre avec l’écrivain permet aux jeunes publics de découvrir l’univers des livres tout en développant leur propre imaginaire et leurs compétences littéraires à travers une série de jeux d’écriture.
Ces journées ont lieu au plus près des établissements scolaires et des médiathèques de la métropole Aix-Marseille-Provence, en partenariat avec les centres sociaux des communes partenaires.
Cette année, nos invitées ont été les auteures Betty Séré de Rivières et Annick Combier, qui ont animé des ateliers d’écriture créative et ludique, pour les enfants de 7 à 12 ans.