Atelier d’éloquence pour ados pendant les vacances de la Toussaint

“L’éloquence, est le premier lien entre les hommes”

Simone de Beauvoir


L’éloquence, ça s’apprend !

L’Atelier de la langue française a organisé lors des vacances de la Toussaint deux sessions pour préparer les collégiens à passer leurs oraux du brevet.

Durant celles-ci, nous avons abordé les fondamentaux de la rhétorique de façon vivante et pratique. Les élèves ont pu découvrir les vertus de l’argumentation, d’un discours solidement construit, et les mérites d’une voix posée et d’une gestuelle maîtrisée.

Grâce à de nombreux exercices et une grande interactivité, nous avons pu aborder toutes les notions et les astuces pour aider les collégiens à réussir leurs examens. 

Ils ont appris l’importance des qualités oratoires, la nécessité de cultiver la clarté de l’expression et de la pensée, et ce, quelle que soit la situation. Autant d’atouts qui leur seront indispensables pour leurs examens, mais aussi pour mieux argumenter, débattre et convaincre !

Un exemplaire du manuel d’éloquence “L’essentiel de l’éloquence” a été offert à chaque participant.

Au programme : 

Mardi 2 novembre 2021 de 14h à 17h : Apprentissage des codes de l’art oratoire
– Travail sur le silence, le regard et la gestuelle
– Exercices pratiques
– Corrections constructives par les autres participants
>>Pour développer la verbalisation de ses émotions et confronter sa perception avec celle des autres.

Mercredi 3 novembre 2021 de 14h à 17h : Travail sur l’argumentation et la réfutation
– Élaboration d’une stratégie argumentative
– Exercices pratiques au format des oraux
>>Pour développer ses aptitudes à la réflexion critique et défendre son point de vue en argumentant. 

InPaCTS : LES «JOUTES VERBALES FRANCOPHONES» IMPACTENT LES COLLECTIVITES TERRITORIALES AU TOGO

Officiellement lancée le 29 janvier 2021, la sixième édition du Championnat national des Joutes Verbales Francophones (JVF) s’est tenue cette année sous le label InPaCTS (Initiative pour Partage Culturel et la Transformation Sociale). Placée sous le thème : « Pour ma commune durable, j’impacte », les JVF-InPaCTS 2021 ont connu leurs apothéoses le samedi, 17 avril 2021 à l’Institut Français du Togo.

JVF – InPaCTS  est une plateforme citoyenne de renforcement du développement local à travers l’initiation des jeunes des communes du Grand Lomé et de celles éloignées de l’offre culturelle nationale togolaise à la pratique des joutes oratoires et du débat citoyen structuré et à des émulations d’idées sur des projets concrets de transformation sociale et de développement des collectivités territoriales.

L’ambition de la 6e édition sous le sceau InPaCTS a été de renforcer les compétences des jeunes, en les amenant à prendre des responsabilités, à s’engager pour l’égalité, la solidarité, la liberté et la créativité.

Ca été aussi une occasion de mettre à l’honneur les talents des jeunes des différentes communes du Togo et de valoriser des idées innovantes et créatives relatives au développement durable des collectivités locales du pays.

Le projet a connu la participation des jeunes de 18 à 26 ans issus de douze collectivités territoriales du Togo dont les sept communes de la Préfecture du Golfe, la Commune d’Agoè-Nyivé 1 ainsi que les communes de Zio 1, Ogou 1, Tchaoudjo 1 et Kozah 1.

Pour chaque commune participante et ce à l’issus des castings de présélection organisés dans chaque commune, quatre (04) jeunes ont été choisis pour en être les ambassadeurs.

A l’issue des phases éliminatoires tenues à l’Institut Français du Togo, les deux meilleurs candidats de chaque commune ont été placé en stage de deux semaines au sein de leurs mairies respectives afin de découvrir les réalités de leur commune, ses atouts et opportunités mais aussi ses problèmes et les difficultés auxquelles fait face la population et d’identifier, sur la base des informations recueillies, les idées de projet pouvant au mieux impacter la commune.

Les épreuves de demi-finale ont consisté pour chaque candidat de faire en cinq minutes de speech structuré le rapport des deux semaines de stages au sein de leur mairie face à un jury en faisant ressortir une innovante idée de projet. Se basant sur la pertinence de l’idée de projet de chaque candidat, la bonne connaissance de la commune, l’éloquence et le charisme de chaque candidat, le jury a sélectionné le meilleur candidat par commune pour la grande finale.

Le samedi 17 avril 2021, sur la grande scène Jimmy Hope de l’Institut Français du Togo, les douze (12) candidats finalistes, représentant les douze (12) communes participantes à la sixième édition des Joutes Verbales Francophones, ont eu la lourde tâche de pitcher leurs projets au nom de leurs communes respectives. C’est Mlle Hilary AMOUZOUGAN de la Commune Golfe 7 qui a été être sacrée lauréate de cette prestigieuse compétition d’éloquence et de débat structuré au Togo. Grace à son titre, elle participe au Train des Mémoires organisé par l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie et met en œuvre son projet « InPaCTS » pour une commune durable au sein de sa collectivité locale.

C’est l’Association Jeunesse Unie pour une Nouvelle Afrique (JUNA-TOGO) qui met en œuvre les JVF-InPaCTS en partenariat avec Atelier de la Langue Française (Aix-en-Provence, France) et avec l’appui financier du Programme Accès Cultures Afrique de l’Institut Français et de l’Agence Française de Développement ainsi que de l’Organisation Internationale de la Francophonie.

LA FRANCOPHONIE, Une histoire, un parcours.

Le terme « francophonie » est apparu vers la fin du XIXe siècle, sous la plume du géographe français Onésime Reclus, pour décrire l’ensemble des personnes et des pays utilisant le français. Il acquiert son sens commun lorsque, quelques décennies plus tard, des francophones prennent conscience de l’existence d’un espace linguistique partagé, propice aux échanges et à l’enrichissement mutuel. Des hommes et femmes de lettres seront à l’origine de ce mouvement. Quoi de plus naturel pour une entreprise d’abord adossée à l’usage de la langue.

Premiers pas

Des écrivains initient le processus, dès 1926, en créant l’Association des écrivains de langue française (ADELF) ; suivent les journalistes, regroupés en 1950 au sein de l’Union internationale des journalistes et de la presse de langue française – aujourd’hui Union de la Presse francophone ; en 1955, une communauté des radios publiques francophones est lancée avec Radio France, la Radio suisse romande, Radio Canada et la Radio belge francophone. Cette communauté propose aujourd’hui, avec une audience sans cesse accrue, des émissions communes diffusées simultanément sur les ondes des radios membres, contribuant ainsi au renforcement du mouvement francophone à travers le monde.

En 1960, la première institution intergouvernementale francophone voit le jour avec la CONFERENCE DES MINISTRES DE L’EDUCATION (CONFEMEN) qui regroupait au départ 15 pays. Elle se réunit tous les deux ans pour tracer les orientations en matière d’éducation et de formation au service du développement. Les universitaires s’en mêlent à leur tour en créant, une année plus tard, l’Association des universités partiellement ou entièrement de langue française, qui deviendra, en 1999, l’AGENCE UNIVERSITAIRE DE LA FRANCOPHONIE (AUF), l’un des opérateurs spécialisés de la Francophonie.

Le mouvement s’élargit aux parlementaires qui lancent leur association internationale en 1967, devenue lASSEMBLEE PARLEMENTAIRE DE LA FRANCOPHONIE (APF) en 1997, qui représente, selon la Charte de la Francophonie, l’Assemblée consultative du dispositif institutionnel francophone. La CONFERENCE DES MINISTRES DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS (CONFEJES), créée en 1969, est, avec la CONFEMEN, la deuxième conférence ministérielle permanente de la Francophonie. 

En 1979, à l’initiative de Jacques Chirac, maire de Paris, les maires des capitales et métropoles partiellement ou entièrement francophones créent leur réseau : l’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES MAIRES FRANCOPHONES (AIMF) deviendra, en 1995, un opérateur de la Francophonie.

En 1984, la chaîne de télévision francophone TV5 naît de l’alliance de cinq chaînes de télévision publiques. La chaîne, dénommée TV5MONDE depuis 2001 est reçue dans plus de 300 millions de foyers de par le monde, elle constitue le principal vecteur de la Francophonie : la langue française, dans la diversité de ses expressions et des cultures qu’elle porte.

L’avènement de la coopération francophone

Dans les décombres du colonialisme, nous avons trouvé cet outil merveilleux, la langue française“, aimait à répéter le poète Léopold Sédar Senghor, ancien président du Sénégal. 

Une formule qui reflète la philosophie des pères fondateurs de la Francophonie institutionnelle – Senghor et ses homologues tunisien, Habib Bourguiba et nigérien, Hamani Diori, ainsi que le Prince Norodom Sihanouk du Cambodge – et qui consiste à mettre à profit le français au service de la solidarité, du développement et du rapprochement des peuples par le dialogue des civilisations. 

C’est là tout l’objet de la signature à Niamey, le 20 mars 1970, par les représentants de 21 Etats et gouvernements, de la CONVENTION PORTANT CREATION DE L’AGENCE DE COOPERATION CULTURELLE ET TECHNIQUE (ACCT) : une organisation intergouvernementale fondée autour du partage d’une langue commune, le français, chargée de promouvoir et de diffuser les cultures de ses membres et d’intensifier la coopération culturelle et technique entre eux. Le projet francophone a sans cesse évolué depuis la création de l’ACCT devenue, en 1998, l’Agence intergouvernementale de la Francophonie et, en 2005, l’ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE (OIF)

Une nouvelle dimension politique

Le Sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage, communément appelé “SOMMET DE LA FRANCOPHONIE“, se réunit pour la première fois en 1986 à Versailles (France), à l’invitation du Président de la République française François Mitterrand. 42 Etats et gouvernements y participent et retiennent quatre domaines essentiels de coopération multilatérale : le développement, les industries de la culture et de la communication, les industries de la langue ainsi que le développement technologique couplé à la recherche et à l’information scientifique. 

Depuis 1986, 17 Sommets de la Francophonie se sont réunis. Ces concertations politiques au plus haut niveau ont progressivement renforcé la place de la Francophonie sur la scène internationale, tout en élargissant ses champs d’action et en améliorant ses structures et modes de fonctionnement.

Pour être plus conforme à la dimension politique qu’elle a acquise, la Francophonie est dotée sur décision du Sommet  de Cotonou (1995, Bénin) d’un poste de Secrétaire général, clé de voûte du système institutionnel francophone. Le premier Secrétaire général est élu au Sommet de Hanoï (Vietnam) en 1997, en la personne de Boutros Boutros-Ghali, ancien Secrétaire général des Nations unies – il occupera ce poste jusqu’en 2002. Au cours de ce même Sommet, la Charte de la Francophonie, principal texte de référence, est adoptée.

Abdou Diouf, ancien Président du Sénégal, est élu Secrétaire général de la Francophonie au Sommet de Beyrouth en 2002. Il impulse une nouvelle dynamique à l’Organisation dans ses deux volets : les actions politiques et la coopération pour le développement. Une nouvelle Charte de la Francophonie adoptée par la Conférence ministérielle à Antananarivo (Madagascar) en 2005, rationalise les structures de la Francophonie et ses modes de fonctionnement et consacre l’appellation d’Organisation internationale de la Francophonie. En 2014 au Sommet de Dakar, Michaëlle Jean lui succède. En 2018, à l’issue du Sommet d’Erevan, l’actuelle Secrétaire générale, Louise Mushikiwabo, prend la tête de la Francophonie.

En 2000 au Mali, la « Déclaration de Bamako », premier texte normatif de la Francophonie en matière de pratiques de la démocratie, des droits et des libertés, est adoptée. La Francophonie se dote ainsi de pouvoirs contraignants face à ses membres qui ne respectent pas les valeurs démocratiques communes. 

Au plus près des populations

 

Avec les premiers Jeux de la Francophonie en 1989, la Francophonie institutionnelle prend une dimension populaire et se met à l’écoute de la jeunesse : le Maroc accueille 1700 jeunes de 31 pays francophones autour de concours culturels et sportifs. Depuis, les Jeux se tiennent tous les quatre ans : France (1994), Madagascar (1997), Canada-Québec (2001), Niger (2005), Liban (2009), France (2013), Cote d’Ivoire (2017).

Une Conférence francophone des organisations internationales non gouvernementales tenue en 1993 avec la participation d’OING accréditées auprès des instances de la Francophonie associe la société civile au processus d’élaboration, de réalisation et d’évaluation de la coopération multilatérale francophone. En 2019, 127 organisations internationales non gouvernementales et autres organisations de la société civile, intervenant dans les divers champs d’activité de la Francophonie, sont accréditées.

En réunissant en 2000 la première Conférence des femmes francophones, à Luxembourg, la Francophonie s’engage pour promouvoir l’égalité femmes-hommes auprès de ses membres et dans ses programmes.

Des défis à relever

 

Un long chemin a été parcouru depuis les premières réunions d’écrivains francophones, à l’aube du siècle dernier, jusqu’à la diffusion de leurs ouvrages, aux quatre coins du monde, dans les bibliothèques installées par l’OIF ; grâce à la bonne volonté de toutes celles et ceux qui ont fait et continuent de faire vivre la langue française et de défendre les valeurs la Francophonie. 

Pour autant, de nouveaux défis attendent l’Organisation et ses Etats et gouvernements dans les 50 années à venir. En 2070, selon les estimations, on pourrait compter entre 500 et 800 millions de francophones, dont une majorité de jeunes vivants en Afrique. C’est à la fois un grand espoir et un immense défi pour l’ensemble du mouvement francophone : un espoir car l’avenir de la langue française ne s’est jamais présenté sous de meilleurs auspices ; un défi, car il faut offrir des perspectives à cette jeunesse.

Cette priorité figure bien sûr à l’agenda de la Secrétaire générale, aux côtés d’autres sujets primordiaux tels que l’éducation des filles ou le numérique. Un autre chantier de taille, qui sous-tend les précédents, est celui du repositionnement de l’Organisation, pour une plus grande pertinence de son action.

Les journées du livre 2021

Transmettre le plaisir de la langue française et de la littérature

Parce que nous souhaitons transmettre le plaisir des mots et des livres aux plus jeunes, nous avons crée en 2019, les Journées du livre, des animations itinérantes créatives et très ludiques autour de la langue française et de la littérature, en partenariat avec un auteur jeunesse.

Cette rencontre avec l’écrivain permet aux jeunes publics de découvrir l’univers des livres tout en développant leur propre imaginaire et leurs compétences littéraires à travers une série de jeux d’écriture.

Ces journées ont lieu au plus près des établissements scolaires et des médiathèques de la métropole Aix-Marseille-Provence, en partenariat avec les centres sociaux des communes partenaires.

Cette année, nos invitées ont été les auteures Betty Séré de Rivières et Annick Combier, qui ont animé des ateliers d’écriture créative et ludique, pour les enfants de 7 à 12 ans.